Zamân [zamɔn], c’est le « temps » en farsi, en hébreu, en arabe et probablement dans une foule d’autres langues. C’est aussi un spectacle de Mani Soleymanlou qui se joue autour de ce moment-là, ce moment  très précis où le diagnostic de sa mère tombe : tumeurs au cerveau. Le temps alors s’étire autant qu’il fait des bonds, allant des souvenirs du cancer qu’il a lui-même traversé, à ses réflexions sur la famille et notre rapport à la durée des choses dans un monde où tout ne cesse de s’accélérer.

Zamân ou a le même temps qu’on avait est le nouveau saut dans le vide, aussi drôle que poignant, de Mani Soleymanlou qui cette fois s’entoure du groupe de musique Valaire pour créer un cadre intimiste autant que décontracté et entrainer les publics dans l’ambiance feutrée d’un club de jazz. Là où les les confidences naissent et où tout peut être dit sans retenue. Là où une envolée de sax ou solo de batterie peut remplacer les mots. Là où l’on se sent hors du temps et où l’imprévu peut enfin surgir.